À travers cet article, nous tenterons de nous faire une représentation objective de l’état de l’extérieur de l’église Saint-Jean-Baptiste de Libourne.
I – Le clocher :
Esthétiquement, malgré une apparence générale extérieure correcte, le clocher de l’église se trouve dans un état plus que préoccupant.
De très nombreux éléments de décoration et presque tous les pinacles autour du clocher sont fragilisés, dégradés ou manquants. Malheureusement cela impacte l’harmonie et la beauté du clocher.
Les pinacles encore présents font l’objet d’une accroche par des sangles de chantier. Ces sangles ont été mises en place par la Mairie de Libourne suite à la chute de l’un des pinacle le 6 Mars 2019.
Quelques articles du journal Le Résistant traitant de la chute d’un pinacle :
Structurellement, le clocher présente depuis de nombreuses années déjà, des faiblesses au niveau de sa flèche.
À la suite des tempêtes des années 1996 à 2000 et de la chute des clochetons Nord-Est, Nord-Ouest et Sud-Ouest, des profilés métalliques de type IPN ont été installés pour cercler la partie basse extérieure de la flèche octogonale du clocher. Ces profilés sont boulonnés avec 8 tirants en tiges rondes qui traversent la maçonnerie de part en part. Peu de travaux avaient été effectués depuis la construction même du clocher, 150 ans plus tôt.
Il y a quelques années, un nouvel entourage en bois a été installé au sommet pour consolider la pointe de la flèche qui penche aujourd’hui dangereusement. Rappelons que celle-ci culmine à 71 mètres du sol.
Renforts de bois en haut de la flèche – Avril 2015 Renforts de bois en haut de la flèche – Janvier 2020
Il est aussi à relever la présence depuis plusieurs années de végétation au niveau du péristyle. Celle-ci prends racine dans les joints de maçonnerie de la tour du clocher, ce qui ne peut qu’accentuer la fragilité de l’édifice.
II – Façades Sud et Est :
Les reste de la maçonnerie extérieure, notamment des façades Sud et Est se trouve là aussi dans un état préoccupant.
Les effritements que l’on remarque sont dus à la qualité moyenne des pierres employées d’une part et à l’exposition aux intempéries et aux volatiles au fil du temps d’autre part.
Au delà de l’aspect inesthétique de ces dégradations, l’aspect sécuritaire n’est pas à négliger. À terme, les risques d’effondrement sont réels.
Il y a plus de 20 ans, à la suite de la chute des clochetons, M. l’abbé Dourneau, curé de Saint-Jean-Baptiste, s’inquiétait déjà de l’état des maçonneries extérieures dans le journal Sud-Ouest.
III – La toiture :
Grâce aux actions régulières de contrôle (plusieurs fois par an) effectuées par la Mairie de Libourne, la toiture de l’église est très saine dans sa partie en ardoise au dessus de la nef et plutôt saine dans sa partie en tuiles au dessus des nefs et chapelles latérales.
C’est un point capital pour s’assurer que tout ce qui se trouve protégé par ces toitures le reste durablement, notamment les chapelles latérales, dont les restaurations ont été effectués ces 20 dernières années.
IV – Conclusion :
Un chantier de restauration ne peut être qu’à envisager pour les parties les plus dangereuses du clocher. Rappelons que le lycée Montesquieu se trouve à proximité immédiate et que par conséquent, beaucoup de jeunes notamment circulent autour de l’édifice.
Les Amis de St Jean,
Juin 2019.